Les maladies des reins évoluent silencieusement. D’où
l’importance de réaliser régulièrement des analyses de sang et d’urine afin de
vérifier que ses reins fonctionnent bien. Quels sont les différents paramètres
de la fonction rénale qui figurent sur les résultats d’analyses ? Et à quoi
servent les bandelettes urinaires en vente libre en pharmacies ?
Différentes méthodes de
calcul permettent d’estimer le fonctionnement des reins. Les comptes
rendus d’analyses présentent souvent deux équations, la CKD-EPI et la formule
de Cockcroft-Gault.
- La CKD-EPI, qui mesure le débit de filtration glomérulaire (DFG),
est considérée comme la meilleure formule pour évaluer la fonction rénale.
« Selon l’âge et le sexe, le DFG est normal entre 80 et
120 ml/minute. L’insuffisance rénale se
définit à partir d’un DFG inférieur ou égal à 60 ml/minute »,
dit le Pr Christophe Mariat, néphrologue. Mais cette équation CKD-EPI
a ses limites : elle est moins fiable chez les personnes de plus de
70 ans et pour les minorités ethniques.
- La formule de Cockcroft-Gault mesure la clairance de la créatinine.
Moins précise que la CKD-EPI, « elle garde son intérêt quand il est
nécessaire d’ajuster les doses de médicaments éliminés par le rein »,
précise le Pr Mariat. Par exemple, chez des personnes à risque de
maladie rénale (diabétiques, cardiaques...).
Analyse de sang et fonction rénale
Une prise de sang permet de doser la créatinine : cette protéine
issue de l’activité des muscles est, en principe, éliminée à un rythme
constant. Si elle est trop concentrée dans le sang, c’est le signe d’un
dysfonctionnement des reins.
A
lire aussi :
Analyse d’urine et fonction rénale
Une analyse d’urine peut révéler la présence :
- de sang : le plus souvent, c’est le signe (sans gravité) d’une infection urinaire. Mais il peut s’agir aussi d’un indice de maladie rénale.
- de protéines : leur présence est anormale. Un taux d’albumine élevé indique une atteinte du glomérule, le filtre du rein. Ce dosage est important chez les personnes à risque de maladies rénales (diabétiques, hypertendus...).
- de sang : le plus souvent, c’est le signe (sans gravité) d’une infection urinaire. Mais il peut s’agir aussi d’un indice de maladie rénale.
- de protéines : leur présence est anormale. Un taux d’albumine élevé indique une atteinte du glomérule, le filtre du rein. Ce dosage est important chez les personnes à risque de maladies rénales (diabétiques, hypertendus...).
A
lire aussi :
À
quel rythme faut-il se faire dépister ? Tous les deux à cinq ans si les résultats
d’analyses sont normaux. Tous les mois ou une fois par an en cas de maladie
rénale.
Quand faire un autotest urinaire ?
Des bandelettes urinaires sont en
vente libre en pharmacie. Quelles sont leurs utilités ?
- Chez les personnes sujettes aux infections
urinaires, ces tests (MyTest Mylan, Exacto Byosynex,
Uritest Siemens...) indiquent s‘il y a une infection, mais ne précisent
pas le germe en cause. Pour cela un examen en laboratoire, est nécessaire.
« L’autotest sur bandelette urinaire peut être utile, admet le
Dr Isabelle Tostivint, néphrologue. Mais seulement pour les femmes
sujettes aux infections urinaires qui ont tendance à récidiver
et à condition d’avoir anticipé avec leur médecin quel
antibiotique prendre. »
- Pour détecter la présence d’albumine : ce
type de test (Medisure, Mylan...) peut être utile en autosurveillance,
pour des personnes à risque
de maladie rénale, sous le contrôle d’un médecin.
Il permet de repérer l’albumine, une protéine qui ne doit pas être en
excès.
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