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Acné, eczéma, psoriasis : les meilleurs traitements

Tous les médicaments ne se valent pas pour soigner ces maladies de peau. Certaines molécules ont une action plus rapide, d’autres sont plus efficaces contre les formes sévères et sortent clairement du lot.
Le point commun entre ces trois maladies de peau, le psoriasis, l’eczéma et l’acné : elles sont toutes d’origine inflammatoire.
Contre l'acné, l'isotrétinoïne, un médicament de choc

L’acné est une maladie inflammatoire, mais ses traitements sont très différents de ceux indiqués contre le psoriasis et l’eczéma. « Quand ni l’application quotidienne de crèmes ou de lotions à base de peroxyde de benzoyle, ni le traitement antibiotique n’ont fonctionné, il reste un médicament redoutablement efficace : l’isotrétinoïne », explique le Pr Laurent Misery, dermatologue.

Ce dérivé de la vitamine A (Acnetrait, Contracné, Curacné et Procuta) agit notamment en réduisant la taille des glandes sébacées. Le traitement dure six mois, aux termes desquels l’acné est guérie ou très nettement améliorée.
Une prescription très encadrée
« Son utilisation est précieuse pour lutter contre les acnés sévères ou rebelles, estime le Pr Misery, dermatologue. Mais l’isotrétinoïne présente des effets secondaires potentiellement graves, comme un risque élevé de malformation du fœtus en cas de grossesse ».

Des cas d’altération de l’humeur ont aussi été rapportés, mais le lien avec le médicament est mal établi. Depuis le 13 mai 2015, sa prescription est néanmoins réservée aux seuls dermatologues.

De leur côté, les femmes en âge de procréer doivent présenter un test de grossesse négatif avant de le prendre, et avoir obligatoirement une contraception efficace durant le traitement.

D’autres effets secondaires peuvent survenir, comme un assèchement de la peau, des lèvres et des muqueuses. Ils sont moins graves, mais plus fréquents.

Eczéma et psoriasis : les crèmes à la cortisone efficaces contre les démangeaisons

S’il s’agit de deux maladies bien différentes, le psoriasis et l’eczéma ont en commun un aspect rouge et inflammatoire, avec des plaques qui, la plupart du temps, démangent.
Réduire les plaques en trois jours

Dans les deux cas, les crèmes anti-inflammatoires à base de cortisone (Nérisone, Diprosone, Dermoval...) réduisent l’ampleur des plaques. Elles diminuent la rougeur, le gonflement, la sensation douloureuse et enfin, les démangeaisons. Le soulagement est presque immédiat. Une poussée légère ou modérée peut disparaître totalement au bout de trois jours.

« Le médecin prescrit un dermocorticoïde plus ou moins fort en fonction de l’ampleur des lésions »,indique le Pr Gérard Guillet, dermatologue. Le spécialiste conseille de ne pas dépasser un tube par mois.
« Les traitements les plus forts, eux, ne doivent pas être utilisés plus d’une semaine consécutive »,précise-t-il. Au-delà, la peau risque de s’amincir et, fragilisée, de devenir encore plus réactive.

En outre, utiliser ces crèmes longtemps ne sert pas à grand-chose. « Sur le long terme, les dermocorticoïdes se révèlent être moins efficaces pour soulager et réduire les plaques », affirme le Dr Anne-Claire Fougerousse, dermatologue.
Contre les formes sévères d'eczéma et de psoriasis, les immunosuppresseurs

L’eczéma et le psoriasis se rejoignent sur un autre point : les plaques sont provoquées, en partie, par un dérèglement local du système immunitaire qui s’emballe anormalement.

C’est pourquoi les dermatologues prescrivent un médicament immunosuppresseur quand les poussées sont très disséminées ou qu’elles touchent plus de 10 % de la surface du corps. Ces molécules bloquent l’action de certaines cellules immunitaires, et agissent ainsi à la source de l’inflammation.

Elles sont également proposées lorsque les crèmes aux corticoïdes ne donnent pas de résultats suffisants.
En cas de psoriasis

« On prescrit du méthotrexate ou de la ciclosporine, en fonction du patient », indique le Dr Fougerousse. Ces deux molécules peuvent être prises au long cours, par voie orale, mais sous surveillance médicale à cause des effets secondaires possibles.

« La ciclosporine agit plus vite, mais elle présente un risque d’hypertension et d’insuffisance rénale. Le méthotrexate, lui, nécessite une surveillance hépatique », détaille le Dr Fougerousse.
En cas d'eczéma

Chez une personne souffrant d'eczéma, le médecin prescrit le tacrolimus (Protopic) sous forme de pommade. Celle-ci doit être appliquée deux fois par jour jusqu’à guérison, au maximum pendant six semaines car un risque accru de lymphome et de cancer de la peau a été noté. Sa prescription est donc très encadrée et surveillée.

Pour diminuer les récidives et leur ampleur chez des personnes qui souffrent d’un eczéma chronique, cette pommade peut être appliquée une fois par jour, seulement deux jours par semaine.

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