80 % des gros
mots sont d’origine sexuelle. Mais leur usage au lit reste délicat. Peut-on les
prononcer sous la couette ? Comment les formuler ? Quels effets
produisent-ils sur notre libido ?
Du pouvoir exutoire des gros mots... Ce n’est pas moi qui le dit
mais le linguiste Gilles Guilleron : les gros mots font du bien !
Parce que cela permet de laisser parler l’enfant qui est en nous
et d’alléger un peu l’adulte responsable que l’on doit incarner en
société. Ce n’est qu’une histoire de gamins qui veulent braver des
interdits et donner au sexe sa part de liberté.
Il existe néanmoins quelques petites astuces pour pimenter les ébats sexuels
avec un peu de vulgarité sans se faire pincer.
Choisir le partenaire réceptif ou
compréhensif
Il y a de fervents adeptes de grossièretés au lit. Pour d'autres,
cela peut devenir rédhibitoire.
En témoigne Vincent, 28 ans, qui avoue n’avoir pas su quoi faire
quand sa copine lui a balancé « baise-moi salement » de but en blanc alors
qu’elle se montre habituellement d’une nature discrète et timide. Il faut donc
savoir à qui l’on a à faire avant de tenter l’expérience. Pour cela, rien de
mieux que le dialogue et le temps.
Ne pas insulter un homme de la même manière
qu'une femme
Il est préférable d’ajouter un diminutif quand on utilise des mots
crus avec une femme : "petite salope" c’est mieux que "grosse
pute"… non ? Alors qu'avec un homme, les superlatifs sont largement
bienvenus : "j’aime ta grosse queue" fera sans doute plus plaisir que
"j’adore ta petite bite".
Pour ceux qui manqueraient d’imagination, il y a le dictionnaire
des insultes de Marc Lemonier.
Définir des limites
Il s’agit presque toujours de soumission (choisie et stimulante)
de la femme et de domination de l‘homme. C’est la chanson « Fais-moi mal » de
Boris Vian. Pour ne pas finir comme la fille de cette dernière avec une épaule
démise, il est donc important d’adoucir un peu ces mots bruts, même si ce sont
des ordres. Il faut fixer les règles du jeu, en somme.
Savoir dire quand on n'aime plus
On peut donner les noms d’oiseaux de toute la terre à son
amoureux(se), si l’on est sûr(e) de ne pas être dégoûté(e) par la suite.
J’emprunterai donc ici quelques mots à ma chère corédactrice de blog : « Vous
pouvez choisir de lutter face à vos fantasmes de gros mots et considérer que
vous n’allez pas tout gâcher pour un orgasme. Ou alors, vous dire que ça vaut
le coup car vous n'avez qu’une vie. »
Quoiqu’il en soit, mieux vaut garder en mémoire l'idée que la vulgarité au lit
est strictement réservée aux professionnels du gros mot sexuel !
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